6 novembre 2017

Il y a 100 ans : La question du riz à Madagascar

À Madagascar, les cours du riz ont subi une hausse excessive provoquée surtout par l’insuffisance de la main-d’œuvre, et peut-être aussi – mais ce n’est qu’un bruit – par certains spéculateurs. Toujours est-il que ce renchérissement a causé une émotion intense dans la colonie qui avait déjà vu une notable proportion de ses disponibilités réquisitionnées par l’Intendance pour ravitailler Bourbon.
Il ne faut pas oublier que le riz est la base de la nourriture des indigènes, et que les prix actuellement pratiqués sont au-dessus de leurs moyens.
En présence de ce fâcheux état de choses, les comices agricoles de la Grande Île ont préconisé divers moyens susceptibles de remédier à la situation.
Les colons sont d’autant plus mécontents que plusieurs milliers de travailleurs mobilisés rentrent à la Réunion (d’aucuns en sont à leur troisième rapatriement) pour assurer la coupe des cannes gravement compromise par l’absence de main-d’œuvre suffisante. Et les colons disent, non sans ombre de raison, que puisque la métropole est si prodigue de voyages pour les travailleurs réunionnais, elle pourrait bien rendre à Madagascar quelques milliers de recrutés qui y sont encore, mais attendent d’un moment à l’autre leur ordre de route.
On demande à la Grande Île de surproduire pour ravitailler la France, qu’on lui en laisse au moins les moyens.

La question des Chambres de commerce à Madagascar

Le 15 juin dernier, la Chambre consultative de Tananarive se réunissait pour prendre connaissance du projet de décret transmis au ministre par le gouvernement général et tendant à donner la personnalité civile à certaines chambres consultatives.
La Chambre consultative de Tananarive a approuvé vivement ce projet qui correspond à des desiderata depuis longtemps formulés ; néanmoins, le projet lui semble quelque peu imparfait.
Le but souhaité serait, en effet, la transformation des chambres consultatives en chambres de commerce, avec un statut personnel, la législation régissant les chambres de commerce de la métropole n’étant pas applicable à la Grande Île, du moins intégralement.

Le Courrier colonial

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 67 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire