30 octobre 2017

Il y a 100 ans : Le cheval malgache

On sait que, depuis quelque temps, certains éleveurs de la Grande Île ont tenté – et réussi – l’élevage du cheval et que, de ce fait, notre belle colonie de l’Océan Indien peut exporter des chevaux, notamment sur Maurice.
Disons tout d’abord que le cheval malgache ne constitue pas une race proprement dite, car ce mot comprend tous les chevaux nés ou élevés dans l’Île ; leur nombre est d’ailleurs très restreint, mais il dépasse néanmoins les besoins de la remonte, son ancien et presque unique débouché jusqu’à ces derniers temps. On peut dès aujourd’hui, dans la colonie, se procurer, à des prix modérés et qui iront toujours en diminuant, des animaux aptes à remplir les services qu’on peut en attendre.
D’après le dernier recensement, la population chevaline de la Grande Île peut être évaluée à 3 000 individus dont la plupart consistent en poulinières que l’éleveur ne cède qu’à des prix excessifs.
Actuellement, on peut trouver à Madagascar des chevaux de toute taille, depuis le poney (1 m. 32) jusqu’au grand type (1 m. 63), la taille moyenne semble pouvoir être fixée à 1 m. 48.
Bien entendu, le sang est très mélangé, vu les nombreuses races qui ont été introduites dans la colonie depuis l’occupation ; ces races se sont croisées entre elles ; les chevaux autochtones proviennent eux-mêmes de métissages (poney de l’Inde, chevaux de l’Est africain, chevaux arabes et chevaux d’origine australienne).
Cependant, les importations plus fréquentes de certaines races ont fini par imposer leur cachet et l’on peut, aujourd’hui, classer les chevaux malgaches en trois types bien distincts : le cheval abyssin, le cheval barbe et le cheval anglo-arabe.

La conversion d’un prince hova

Le prince Ramahatra, ancien généralissime de l’armée hova, a projeté la construction, dans le quartier militaire de Tananarive, d’une grande église dédiée à Jeanne d’Arc.
Déjà, il n’y a pas longtemps, le prince Ramahatra avait reçu le baptême en même temps que la bénédiction nuptiale avec sa femme la princesse Razafinandriana, dans l’église Saint-Joseph de Tananarive, et les Missions catholiques donnaient un aperçu détaillé de l’existence mouvementée du nouveau chrétien ainsi que l’histoire de sa conversion.

Le Courrier colonial

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