19 septembre 2017

Il y a 100 ans : Le vin d’honneur (4)

(Suite.)
Monsieur le Gouverneur Général,
Au nom des Corps constitués, Commission Municipale, Commission Consultative du Commerce et de l’Industrie, Comice Agricole, au nom de la population tamatavienne tout entière et en mon nom particulier, je vous souhaite la bienvenue parmi nous. Nous désirons vivement que vous, Madame Merlin et votre fils, vous trouviez au sein de notre grande famille malgache tout le bonheur désirable.
Je profite de l’occasion qui m’est offerte pour adresser un salut fraternel à l’équipage, officiers, sous-officiers et matelots du croiseur Du Chayla qui vous a transporté jusqu’ici.
Nous sommes heureux de fêter sa visite en même temps que votre arrivée parce que nous le considérons en quelque sorte comme une délégation de cette phalange de héros qui, sur toutes les mers du globe, soutiennent si vaillamment l’honneur et la gloire du pavillon français.
Messieurs, levons nos verres et buvons : à M. le Gouverneur Général Merlin et à sa famille, à Messieurs les Officiers, Sous-Officiers et Matelots du croiseur Du Chayla, et aux glorieuses Marines françaises et alliées, à la France enfin, notre chère Patrie, champion éternel du droit et de la liberté et aux nombreuses nations qui luttent avec elle pour la défense du monde civilisé contre la barbarie scientifiquement organisée.

À ce discours, M. Merlin a répondu en remerciant d’abord M. Caucé pour les paroles de bienvenue qu’il lui a adressées, tant en son nom qu’au nom de la Commission Municipale, de la Commission Consultative du Commerce et de l’Industrie ainsi que du Comice Agricole, ces trois corps représentant les éléments dont se compose la colonie : administration, commerce et industrie, agriculture. Il a été très sensible à la réception si brillante et sympathique qu’il a reçues d’eux au nom de la population. L’administration a le devoir d’assister les hommes d’initiative qui viennent travailler à une plus grande France, en exposant dans les colonies leurs capitaux et leur santé. Pour lui, il les aidera de tout son cœur, et sera heureux de concilier leurs intérêts avec les intérêts généraux.
 (À suivre.)

Le Tamatave

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