Sous ce titre, le Courrier Colonial du 18 mai dernier
publie un article de M. Henri Mailier, dans lequel il félicite M. Maginot
de s’être affranchi des influences parlementaires qui auraient voulu des politiciens
à la tête de chacun de nos gouvernements généraux, et d’avoir choisi, dans le
corps colonial même, les hommes les mieux qualifiés pour occuper ces hautes
fonctions.
Voici son appréciation
sur M. Merlin, appréciation qui nous fait augurer un avenir de grande
prospérité pour Madagascar et fait s’évanouir complètement les quelques
appréhensions qui pouvaient encore rester sur son compte.
La personnalité
sympathique de M. Martial Merlin est bien connue de nos lecteurs qui
savent de quel beau passé colonial est faite la carrière du nouveau gouverneur
général de Madagascar. C’est une grande figure de notre épopée africaine digne
de Roume, dont il faut au Sénégal le dévoué collaborateur, et de Brazza, dont
il continua au Congo l’œuvre pacifique en même temps que glorieuse.
C’est en 1908 que
M. Merlin fut chargé, avec le titre de gouverneur général, d’organiser nos
« possessions du Congo français et dépendances ». Une tâche immense,
non au-dessus de ses forces, l’attendait à Brazzaville. Il fallait, en effet,
organiser un empire pour lequel, par imprévoyance, on avait jusqu’alors refusé
de demander à la métropole les subsides nécessaires pour l’ébauche d’un
outillage économique ; il fallait enrayer le courant défavorable que les
scandales de 1906 avaient créé en Europe ; il fallait achever la
pacification des territoires du Tchad ; il faudra, par la suite, diriger
et coordonner les efforts militaires qui devront mous rendre maîtres du
Cameroun allemand !
Remédier à la situation,
mettre de l’ordre et de la méthode, coordonner les efforts, préciser les
responsabilités, ne rien heurter, ne rien brusquer dans la mesure du
nécessaire, telle était la tâche qui incombait au gouverneur général.
Esprit méthodique et
réfléchi, caractère ferme et consciencieux, d’une ténacité souple,
M. Martial Merlin a donné la preuve qu’il était à la hauteur de la mission
difficile qui lui était confiée.
(À suivre.)
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