12 février 2017

Il y a 100 ans : Terrible accident de motocyclette

Lundi dernier, 25 courant, dans la matinée, des indigènes passant avec une charrette sur la route de Tamatave au Jardin d’Essai, et arrivés au-delà du pont au niveau de la propriété Vaudagne, ont trouvé le corps d’un homme étendu tout de son long en travers de la route. À quelques pas, sur le bord du chemin, gisait aussi une motocyclette. L’homme était sans connaissance et avait perdu beaucoup de sang par une blessure à la tête sur le côté du front. Les indigènes l’ont hissé sur leur charrette et porté à l’hôpital.
Le blessé n’était autre que M. Tissié, le très sympathique vétérinaire militaire en service à Tamatave, que tout le monde entoure ici d’une profonde estime.
Comment ce terrible accident s’est-il produit ? Nous le saurons quand le blessé pourra parler, car il était seul quand il a eu lieu. Son état s’est beaucoup amélioré, ce dont nous nous réjouissons avec ses nombreux amis qui tout d’abord avaient éprouvé de vives inquiétudes à son sujet.

Faux bruit

Dimanche dernier, cinq pêcheurs montés sur une barque à voile et se dirigeant vers la haute mer ont été perdus de vue à quelque distance de la côte, et le soir n’ont pas reparu. Nul doute, ils avaient chaviré, et tous étaient noyés.
Voici que deux jours après, on fait connaître qu’entraînés par les vents et les courants, ils avaient dû suivre jusqu’à Fénérive où ils avaient enfin pu débarquer sains et saufs.
Nous partageons la joie de leurs familles qui pendant deux jours avaient vécu dans les transes les plus cruelles.

Encore les tavy

Dans son numéro de dimanche dernier, 24 courant, un journal local signale qu’envers et contre toutes les instructions possibles, les indigènes de la province de Moramanga ont été autorisés, par leur administrateur en chef, à faire des tavy.
Nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous assurer si le fait est exact. Toutefois, suivant un colon qui habite cette région, étant donnée la mentalité du… phénomène qui administre cette province, la chose est fort possible.
Mais l’administration supérieure a toutes facilités pour vérifier l’exactitude des faits dénoncés. S’ils sont exacts, nous ne doutons pas qu’ils ne soient châtiés avec toute la sévérité qu’ils méritent.
Il serait temps d’en finir avec ces usages funestes.

Le Tamatave

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 57 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire