8 septembre 2016

Il y a 100 ans : Nouvelles de Sainte-Marie-de-Madagascar

L’état sanitaire de notre île laisse à désirer depuis le mois d’avril, ce n’est pas le fameux poisson légendaire que nous avons eu, mais bien une mauvaise saison. La malaria entre dans les foyers des fonctionnaires, comme dans ceux des colons, indiens et indigènes. Et le service de police, qui surveille tout, ne défend nullement l’entrée de ces maladies !!
M. T…, Inspecteur de police auxiliaire, arrivé depuis bientôt trois mois, ne pourra se plaire ici, car les accès fréquents de fièvre ne lui laissent guère le temps d’exercer ses fonctions.
Relatons aussi que ce père de famille de 6 enfants ne sait où donner de la tête en voyant sa femme et ses enfants alités par la fièvre paludéenne. On peut se demander pourquoi M. le chef de ce service désigne, surtout en mauvaise saison, un fonctionnaire accompagné d’une nombreuse famille pour servir dans un poste malsain surtout pour les enfants en bas âge !
C’est une décision inconséquente, qui non seulement impose des dépenses inutiles au budget, mais place ledit Inspecteur dans un poste où son mauvais état de santé le rend inutilisable.

Les classes 95 et 96

Une vingtaine d’hommes appartenant à ces deux classes sont appelés à passer un nouveau conseil de révision. Ce conseil aura lieu le 15 juillet prochain.

Autres conseils de révision

Les ajournés des classes 13 à 17, ainsi que les exemptés des classes 15 à 17, seront également appelés sous peu à passer un autre conseil de révision.

La « Ville de Marseille »

Ce paquebot, retour de Diégo-Suarez où il était allé prendre deux compagnies du Bataillon de Diégo, comprenant 380 soldats en dehors des cadres, a quitté hier notre rade, après avoir embarqué deux autres compagnies du Bataillon de l’Émyrne, arrivées ici à 9 h. 45, et qui du train sont allées directement sur le bateau. Sur leur passage, les quais étaient pavoisés et une foule nombreuse ainsi que les principales autorités sont allées les saluer au départ.
La Ville de Marseille, qui emporte le courrier pour France, doit se rendre, dit-on, à Nantes ou St-Nazaire, en suivant la route du Cap.

Le Tamatave

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.

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