24 septembre 2016

Il y a 100 ans : Les chevaux de Madagascar

Un de nos correspondants nous envoie quelques détails complémentaires au sujet de notre article sur l’exposition chevaline de Tananarive.
Au point de vue production générale, on peut être assuré que l’élevage du cheval a pris, en Imerina, une place vraiment importante dans l’activité économique de l’île.
Je puis vous dire que 1 850 chevaux ont été visités par la commission de recensement au cours de sa tournée et qu’il y a eu malgré cela de nombreuses abstentions, si bien que le Service vétérinaire estime à 2 200 au moins le nombre total des chevaux existant entre Tananarive et Antsirabe ou dans les environs.
Comme vous le voyez, nous sommes loin des premiers temps de l’occupation, où l’habitant sortait curieusement sur sa vérandah, en entendant le pas d’un cheval dans sa rue.
D’ailleurs, il paraît que, depuis un an ou deux, la production s’étend à des régions jusqu’ici négligées telles que l’ouest de l’Ankaratra, dans les districts de Faratsiho et Mandrarivo ; en un mot, l’élevage ne se cantonne plus en Imerina.
L’indigène commence, d’autre part, à se rendre compte de l’importance des bons soins donnés à ses chevaux et il faut bien qu’il en soit ainsi pour que 250 animaux aient pu être rassemblés à Mahamasina, dans un aussi parfait état d’entretien.
Enfin, le type s’est très sensiblement amélioré.
Il nous a été donné de voir, à cette exposition, dans la catégorie des juments poulinières, dans celles des chevaux de trois ans et au-dessus, des spécimens de bonne taille (1 m. 50, 1 m. 52, 1 m. 54 et même 1 m. 63), fort élégants, très suffisamment étoffés, capables de porter sans fatigue un cavalier déjà lourd.
Si vous voulez me permettre de confesser mon sentiment, qui est celui de beaucoup de colons, c’est que cette amélioration du cheval malgache est due à la race tarbe du Midi français, que quelques-uns disent anglo-arabe ; il paraît avoir été importé il y a une quinzaine d’années et ce serait un des bienfaits les plus tangibles des services des Haras dans la colonie, lesquels nous ont promis de poursuivre leurs essais jusqu’à l’obtention d’un type idéal.

Le Courrier colonial

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