28 septembre 2016

Il y a 100 ans : Le carnet d’un boto de pousse-pousse

Avec un programme identique ou presque à celui des années précédentes, le 14 juillet 1916 s’est passé normalement ; j’ai cependant à signaler quelques innovations officielles ou privées qui ont remporté auprès du public un légitime succès.
Au premier plan, je citerai un cinéma nouveau qui fit courir après la retraite du 13 le tout Tamatave au Théâtre Municipal. Quelques centaines de personnes durent rester à la porte mais elles n’y perdront rien car l’impresario nous a promis une seconde prochainement en ayant soin, cette fois, d’éclairer sa lanterne.
Je préfère de beaucoup la soirée du lendemain au même théâtre coquettement décoré et au cours de laquelle nos meilleurs artistes recueillirent de chaleureux applaudissements. M. Prevel, toujours aimable et dévoué, fut l’âme de cette soirée dont un incident de coulisse, un simple malentendu sans doute, ne put ternir l’éclat.
Sarah B.
La Dépêche malgache

Çà et là

Ceux qui ont connu le général Gallieni savent qu’il méprisait l’élégance dans sa tenue civile. Il avait cependant un superbe parapluie dont le manche était un objet d’art et de luxe.
À Madagascar, le port du parapluie était réservé aux plus hauts dignitaires de la Cour de la Reine. Le général supprima cette règle absurde et permit à tous les Malgaches de se préserver de la pluie. D’où fortune des marchands de parapluies, qui envoyèrent de France tous les rossignols de leurs magasins.
L’un d’eux, sans doute, voulut témoigner sa reconnaissance au libéral gouverneur de notre colonie, mais il ne dit pas son nom, de crainte de froisser la susceptibilité d’un incorruptible.
Le Gaulois

Les lambamena

Un de nos lecteurs nous a demandé quelques détails complémentaires sur l’industrie des lambamena. Nous avons peu de chose à ajouter.
Cette industrie, après avoir traversé une crise aiguë en 1910, est à l’heure présente et malgré les circonstances actuelles en pleine prospérité, principalement dans le district d’Ambalavao.
Dans un hectare d’ambrevade, on récolte de 6 à 8 000 cocons qui, vendus deux par deux, valent de 5 francs à 5 fr. 60 le mille. La récolte du seul district d’Ambalavao donne, en moyenne, environ 3 millions de cocons, dont une bonne part a été exportée.
L’industrie du cocon et des lambamena porte sur un chiffre de près de 250 000 fr.

Le Courrier colonial

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 50 titres parus à ce jour.

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