10 août 2016

Il y a 100 ans : Le concert

Nous l’avons échappé belle. Généralement, le rideau ne se lève qu’à 9 heures. On a voulu avancer d’un quart d’heure et il s’y est catégoriquement refusé, enfin les autorités des loges étant venues à la rescousse, ce sacré rideau a cédé. Eh bien, s’il ne s’était pas levé nous aurions perdu beaucoup, car dans l’ensemble la soirée de samedi fut parfaite. Les pièces au programme furent un des points faibles de la soirée, notre Frelant communal (j’allais écrire national) y écrasa tous ses comparses. Mmes Burgeat, Prevel et Amand furent bonnes. Mme Prevel se dépensa sans compter et Mme Burgeat fut très à hauteur pour un début. M. Mathiaux, spécialiste des rôles ingrats, s’en tira au mieux et nous reverrons toujours avec plaisir MM. Colombani et Tissié. Les chansonnettes et les chansons eurent un gros succès, un succès du reste mérité. Le piano trop en retrait ne nous a pas permis d’apprécier M. Landeroin comme il méritait de l’être, quant aux autres ce fut parfait. M. Marie, que nous n’avons pas assez souvent vu à mon gré, fut récompensé comme il le méritait par des applaudissements unanimes. Colombani est à mettre dans du papier de soie tellement il nous a amusés.
Mais pourquoi se peint-il au lieu de se grimer ? M. Tissié, en dehors d’une jolie voix et d’une diction parfaite, possède une garde-robe de premier choix, on ne se fatigue ni à le voir ni à l’entendre même quand il parle anglais, je suis certain que nous aurons encore le plaisir de l’applaudir. Mme Vigne, accompagnée par l’orchestre, nous a sorti sa voix des grands jours, nous l’avions déjà entendue plusieurs fois sans croire à un pareil talent, nous sommes obligés aujourd’hui d’en convenir et de la remercier.
En musique pure, Mme Douyère fut éblouissante au piano et M. Prevel hors de pair sur la clarinette. Son partenaire, Rafaralahikely sur le même instrument est à retenir. L’orchestre fut une surprise, nous le devons à M. et Mme Prevel, dont le dévouement, la modestie et le gros talent ne sauront être jamais trop appréciés.
Le chant du départ, en apothéose, terminait la soirée. Ce numéro, organisé par M. Mathiaux, fut réussi de tous points. Mme Nicolle est une révélation. Le groupe était à photographier, il paraît qu’on en est à la 17e épreuve, mais ce sacré Maury bouge tout le temps.
Spectateur.

La Dépêche malgache

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire