24 juin 2016

Il y a 100 ans : Autour du complot, une solution inattendue (2)

(Suite et fin.)
On lui a fait la part douce.
Les rebelles gasy iront aux travaux forcés.
Ce n’est pas la solution que le bon sens populaire dictait.
Ce bon sens réclamait le poteau pour les chefs de la rébellion.
Quand on conspire pour renverser un régime et rétablir un pouvoir, on accepte d’avance la mort en cas d’échec.
On ne mérite pas l’infamie.
Les Malgaches avaient mérité la mort, mais pas le bagne.
Leur exécution eût produit un effet spectaculaire.
Leur exil ne signifiera rien.
On les verra un à un, par le poison, se soustraire au châtiment, se donner eux-mêmes la fin obscure.
Qu’on se souvienne des assassins du regretté colon français M. Bonnemaison !
Une rébellion s’étouffe dans l’œuf, immédiatement, à coups de fusil…
C’est la manière forte.
Une rébellion ne s’étouffe pas dans le maquis d’une vague procédure.
C’est la manière faible.

Sus aux embusqués !

Sus aux embusqués ! C’est la devise d’une Société de femmes fondée en France. On dit qu’une succursale de cette Société va se fonder à Tamatave où, paraît-il, il y a pas mal d’embusqués.

Tamatave pue

La ville s’embellit de jour en jour : on aligne les rues, on leur met des trottoirs, etc. Et malgré cela, Tamatave pue parce qu’elle est d’une malpropreté dégoûtante. Certaines rues sont transformées en dépotoirs. Les cours, les cabinets d’aisance sont des nids d’infection. L’eau que l’on boit est contaminée, de plus, par sa nature, l’eau que l’on puise dans le sous-sol de Tamatave est impropre à la consommation. D’autre part, il y a trop d’arbres dans la ville, partant beaucoup d’humidité. Et on s’étonne que l’état sanitaire de la ville soit mauvais !

La hausse des prix

Qui pourra dire pourquoi certaines denrées de première nécessité ont subi une hausse au marché ? Cependant ce sont des denrées qui ne s’exportent point. Il y a des gens qui savent tirer avantage même de la guerre. L’administration devrait y mettre bon ordre.

La Dépêche malgache

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.

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