14 décembre 2015

Il y a 100 ans : À propos du vol aux colis postaux

On nous écrit :
Dans votre avant-dernier numéro, tout en rendant compte d’un vol de montres commis dans un colis postal, vous recommandez aux commerçants, – dont je suis, – de bien examiner les colis postaux qui viennent à leur adresse et d’en vérifier le contenu, avant que d’en prendre livraison. Cette manière de procéder paraît en effet logique. Mais… On voit bien que vous n’avez jamais éprouvé de difficultés à ce sujet. Car voici comment cela se pratique généralement.
Avisé qu’un colis contre remboursement est arrivé à votre destination, vous devez en verser le montant et signer l’avis de réception avant que ce colis ne soit dédouané et remis entre vos mains. À ce moment, et par le fait de votre signature, le service des colis postaux se trouve dégagé de toute responsabilité. Si des articles contenus dans votre colis postal ont été volés, comme dans le cas présent, tant pis pour vous.
Vous êtes dans la vérité en disant que l’auteur du vol que vous avez dénoncé n’est pas un voleur de profession qui, lui, aurait tout pris, sans s’inquiéter des ennuis qui en auraient résulté pour l’administration.
Car la disparition d’un colis entier n’aurait pas manqué d’être signalée, soit au départ de Marseille lorsque les M. M. en ont pris charge, soit à Tamatave au moment où celle-ci les remet à l’administration des postes, soit au moment où cette dernière aurait voulu le remettre au destinataire. Bien au courant de toutes ces particularités, le voleur s’est contenté de quelques articles, en prenant toutes les précautions voulues de façon qu’aucune de ces administrations ne puisse être inquiétée de ce fait. Il est donc de la boîte.
Il y a là quelques mesures à prendre, tant dans l’intérêt des justiciables que pour la bonne renommée de ces administrations.
J’entends quelqu’un me dire que l’expéditeur lui-même peut avoir simulé un vol, pour frauder le destinataire… Il y a des problèmes qu’on ne résout que par l’absurde. Celui-ci est du nombre. La maison assez dénuée de bon sens pour faire cela perdrait sans retour sa clientèle et, de gaieté de cœur, causerait elle-même sa ruine.
Une opération à laquelle on ne songe peut-être pas assez, à la livraison des colis, est celle de peser ces derniers, pour s’assurer si leur poids est exactement le même que celui reconnu au départ.

Le Tamatave

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