La diminution progressive
du troupeau français et la cherté grandissante de la viande préoccupent tout le
monde.
Deux remèdes sont
proposés : 1° l’importation de bœufs vivants de Madagascar ;
2° l’emploi de viandes frigorifiées.
Il semble bien que
l’emploi du premier doive nous conduire à de graves mécomptes. Tout d’abord,
les quantités exportées seront très faibles. Ensuite, bon nombre d’animaux
périront en route. Et enfin, ceux qui arriveront seront dans un état de
maigreur tel qu’on ne pourra pas les employer, au moins dès leur débarquement.
Il faudra les réengraisser. Du reste, la République argentine a fait des essais
qu’elle n’a pas continués. L’expérience sur ce point a donc parlé. Il n’y a
qu’à entendre sa voix.
Reste l’emploi des
viandes frigorifiées. Un savant nous a affirmé qu’elles ne pouvaient se manger
que rôties. Mais le savant a oublié de regarder du côté de l’Angleterre où une
population de 45 millions d’habitants se nourrit en grande partie de ces
mêmes viandes. Nos soldats, eux aussi, ont pu se rendre compte que les opinions
couramment répandues à ce sujet ne sont que des préjugés.
Il est vrai qu’il faut
des bateaux aménagés pour le transport et nous n’en avons pas. Il est vrai
encore que les détaillants devront aussi se procurer des appareils spéciaux et
qu’à Paris l’emploi des viandes frigorifiées diminuerait sérieusement les
bénéfices des « chevillards ».
Qu’importe ? Il n’y
a pas là de difficultés insurmontables pour le gouvernement, surtout s’il ne se
livre pas, pieds et poings liés, aux gros pontifes du marché de la viande qui
lui feront payer très cher leur collaboration et s’il sait envisager les
solutions énergiques que commande l’état de guerre.
Il faut absolument, pour
la question de la viande comme pour les autres, sortir résolument des sentiers
de la routine.
La Dépêche malgache
Au T. C. E.
Un de nos lecteurs nous
avait demandé pourquoi le wagon de voyageurs qui accompagnait d’ordinaire le
train des marchandises à 5 h. ¼ du matin avait été retiré de la
circulation.
Nous avons la
satisfaction de lui faire connaître que ce wagon avait été envoyé à l’atelier
de peinture, d’où, flambant neuf, il est venu reprendre son service.
Ainsi tout est pour le
mieux dans le meilleur des mondes.
Le Tamatave
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