25 octobre 2015

Il y a 100 ans : Le carnet d’un boto de pousse-pousse

Nous avons, pour cinq ans, un nouveau tarif de taxes de consommation.
Je ne sais qui a élaboré le décret qui va peser sur nous pendant cette période, mais quel qu’en soit l’auteur, il n’a pas dû se fatiguer les méninges.
On aurait pu croire qu’après 5 ans de réflexions, la taxe fantaisiste qui grève les tissus modestes et respecte religieusement les étoffes de prix allait disparaître. Eh bien ! il n’en est rien ; les beaux jours continueront pour les mondaines habillées de soie pendant que le malheureux paiera bien cher s’il veut protéger son épidermes des intempéries.
La question des tissus est certainement très ardue, c’est sans doute pour cela qu’elle a été enterrée et en voilà pour 5 ans de tranquillité pour ceux qui avaient charge de la résoudre.
Par exemple, tout ce qui protège la cervelle n’a pas été épargné, les chapeaux et les parasols ont été comblés ; c’est un grand honneur pour eux de se voir appliquer en tant que taxe le tarif métropolitain.
Au fait, pourquoi ne pas l’appliquer à toutes les marchandises, ce serait peut-être plus rationnel.
Les chaussures ont été oubliées, je le signale à qui de droit, pourtant c’est bien là un produit de luxe, j’en connais beaucoup qui n’en mettent pas ; les cors continueront à être protégés à bon compte, ce n’est pas comme ces malheureux nichons qui eux n’y ont pas coupé ; les ivrognes sont dans le même cas ; mais ceux-là, je ne les plains pas.
Sarah B.

Billets de banque

Depuis quelque temps, les billets de banque se raréfient de plus en plus et actuellement on n’en trouve plus dans le commerce.
Il paraît qu’une certaine catégorie de commerçants étrangers les draine pour les envoyer à la Réunion où ils font prime (3 %).
Il y a bien un arrêté du 23 décembre 1914, qui prohibe la sortie du numéraire de Madagascar, mais les billets de banque sont-ils ou ne sont-ils pas considérés comme du numéraire ?

Sur les quais

On s’est aperçu à temps que l’emplacement du quai où se trouve la grue était complètement miné par la mer et que celle-ci reposait sur une partie creuse.
M. Michaz du T. C. E. s’est aussitôt empressé de la faire déplacer.

La Dépêche malgache

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 34 titres parus à ce jour.

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