19 octobre 2015

Il y a 100 ans : La transformation des procédés de culture (1)

Le 10 juillet, M. Garbit a signé une claire et ferme circulaire au sujet de la transformation des procédés de culture utilisés par les indigènes de régions forestières.
Plusieurs chefs de province et de district autonome avaient, dans leurs rapports économiques de l’année 1914, exposé au Gouverneur général Garbit leurs vues au sujet de la tolérance à laisser aux indigènes habitant les régions forestières, en matière de débroussaillements sommaires, qualifiés tavy :
« Les propositions faites à cette occasion répondent, dans leurs grandes lignes, aux dispositions qui avaient été prises, par circulaire du 26 mai 1909, en vue d’empêcher la destruction progressive des régions boisées.
« Des actes ultérieurs ont eu spécialement pour objet, en réglementant plus sévèrement les défrichements de l’espèce, d’inciter les indigènes à abandonner leurs procédés habituels de culture en montagne, en faveur de la mise en valeur rationnelle et suivie de terrains de culture choisis une fois pour toutes dans les plaines et vallées, à proximité des lieux habités.
« Or il semble que vos administrés, en continuant des errements condamnables, n’aient pas répondu, comme il aurait convenu, aux désirs de l’administration. Une action suivie s’impose donc pour diriger fermement les cultivateurs indigènes dans la vie nouvelle.
« À cet égard, il m’a paru utile de mettre à la disposition de certains chefs de district de la région côtière des auxiliaires recrutés parmi les agriculteurs indigènes des hauts plateaux et qui seront spécialement chargés de développer, parmi les populations forestières, les connaissances qui leur manquent actuellement, en matière de travaux agricoles rationnels.
« Ces agents seront plus spécialement employés à faire préparer les rizières, creuser des canalisations, établir des barrages, etc., en groupant les efforts de la population, toutes les fois qu’une semblable mesure sera jugée opportune.
« Il est en effet avéré que les indigènes de la côte n’ont qu’un goût très relatif pour le travail en commun et que, même quand il ne s’agit que d’intérêt individuel, il est nécessaire d’exercer sur eux une certaine pression pour les faire sortir de leur habituelle inertie.
(À suivre.)

Les Annales coloniales

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