2 octobre 2015

Il y a 100 ans : La tournée de M. le Gouverneur Général sur l’Ivondro (3)

(Suite.)
Encore un mot, car je ne saurais terminer sans vous prier, Messieurs, de vous joindre à moi pour remercier Madame Sisteron qui a bien voulu apporter à cette réunion la grâce et le charme de sa présence.
Les applaudissements par lesquels les colons saluent cette allocution témoignent que M. Chantepie avait fidèlement interprété leurs sentiments.
M. Garbit, comme toujours, répond par quelques mots bien sentis. Il se dit très sensible  la réception si cordiale qu’il reçoit des planteurs de l’Ivondro, et il est heureux de constater l’union qui règne entre eux ainsi que l’effort opiniâtre avec lequel chaque année ils développent leurs plantations, qu’il était loin de croire aussi importantes. Il les encourage et leur promet que l’administration fera tout son possible pour les aider. Il se joint à M. Chantepie pour envoyer un souvenir ému à nos soldats qui souffrent et combattent pour nous à la frontière.
Il lève son verre au triomphe des armées alliées, à la prospérité de Madagascar, et en particulier des planteurs de l’Ivondro, et termine par ce cri qui doit consacrer l’union de tous les Français : Vive la France !!!
Inutile de signaler les applaudissements qui ont suivi.
Après la… promenade du matin, on se serait volontiers prélassé à table jusqu’au soir, au milieu des desserts variés et des vins fins qui se succédaient, si M. Garbit n’avait rappelé que la visite des planteurs de l’Ivondro était loin d’être terminée, et, à son exemple, on quitte, – bien qu’à regret, – cette magnifique propriété, aux plantes tropicales de toute beauté, et dont aucune description ne saurait donner une idée exacte.
En quarante minutes, M. le Gouverneur Général et les personnes qui l’accompagnent arrivent à la propriété « Las Palmas », après avoir entrevu seulement les plantations intermédiaires.
Là, l’aspect est tout autre que celui de la propriété de M. Borgeaud. Ce ne sont plus les hautes et denses frondaisons de plantes en plein rapport qu’on avait admirées chez ce dernier. Ici, les caféiers, jeunes, de trois ans à peine, en moyenne, mais vigoureux et déjà en rapport, s’étendent à l’infini, escaladant les coteaux aussi loin que la vue peut s’étendre.
(À suivre.)

Le Tamatave

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