4 août 2015

Il y a 100 ans : Le rail à Madagascar (3)

(Suite.)
Nous devons ce grand effort à la générosité de la France, aux éminents gouverneurs qui se sont succédé ici, au général Galliéni, à M. Augagneur, à M. Picquié.
Nous devons cette prospérité au concours de nos soldats, de l’Administration ; mais nous la devons surtout aux colons, à la valeur de leurs efforts méthodiques et à leur persévérance, à tous ceux, commerçants, agriculteurs, industriels, qui n’ont pas marchandé leurs capitaux et leur santé, tant ils ont eu confiance dans le résultat.
Les voies ferrées doivent être au premier rang dans l’outillage de notre Colonie ; et ce merveilleux agent de circulation ne fera qu’agrandir le bien-être dans les régions traversées et augmenter la valeur du pays. Nous serions des ingrats si nous n’étions reconnaissants à vos prédécesseurs du grand effort qu’ils ont accompli dans cet ordre d’idée.
En moins de 5 années, nous leur devons le chemin de fer de Brickaville à Tamatave, le chemin de fer de Tananarive à Antsirabe.
Ce résultat obtenu en si peu d’années et dû, sans appel à l’emprunt, aux seuls excédents de recettes de notre budget force l’admiration et démontre ce que peut notre jeune Colonie sous d’habiles directions.
À peine arrivé, M. le Gouverneur Général, les voies ferrées ont retenu votre attention : le railway de Moramanga au lac Alaotra, dont aujourd’hui nous inaugurons le premier tronçon jusqu’à Andaingo, est un premier pas ; puis vos yeux se sont tournés vers le Betsileo où vous avez reconnu la nécessité à bref délai de doter d’un rail les deux grandes villes de Fianarantsoa et Mananjary.
Certes, la Colonie ne pourrait faire face longtemps à toutes les demandes de gros travaux, et nous risquerions fort d’attendre longtemps l’épanouissement du pays si nous ne devions avoir recours à la France, à la fin des hostilités, en lui demandant de contracter un emprunt.
Nous savons, M. le Gouverneur Général, que vous êtes partisan des grands travaux ; en donnant un nouvel et grand effort, vous êtes assuré de l’union de tous les colons et vous pouvez compter sur leur concours. Nous avons mis en vous toute notre confiance, connaissant votre activité.
 (À suivre.)

La Dépêche malgache

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