11 janvier 2015

Il y a 100 ans : M. Garbit à Madagascar (1)

Les colons de la Grande Île ont fait le meilleur accueil à M. Garbit.
La Tribune fait observer que le nouveau gouverneur général n’est pas un inconnu à Madagascar, où il a déjà fait l’intérim de gouverneur général, et su se montrer à la hauteur de sa tâche. Il n’aura donc pas à commencer l’apprentissage de ses nouvelles fonctions.
M. Garbit, au dire de notre confrère, continuera l’œuvre de M. Picquié. Puisqu’il est certain aujourd’hui que la sécurité de la Grande Île n’est pas menacée, M. Garbit va porter tous ses efforts vers le rétablissement de la vie économique du pays.
Sa première mesure dans cet ordre d’idées sera de lever partiellement l’interdit qui frappe l’exportation du riz et de l’autoriser au profit de la Métropole, de Bourbon et de Maurice.
Il n’utilisera le papier-monnaie qu’à la dernière extrémité, afin de ne pas jeter la perturbation dans les transactions des colons et des indigènes. Déjà, il s’est mis en rapport avec le C. N. E. P. pour la reprise des achats d’or par cet établissement.
La question de l’assurance du fret au départ de Madagascar pour la France, celles de la banque, des transports maritimes, seront également étudiées avec soin par M. Garbit.
Les travaux du chemin de fer d’Antsirabe seront continués et un projet d’ensemble des travaux pour toute la colonie sera envisagé.
Le colons souhaitent aussi que le gouverneur général par intérim, qui a su réaliser, à Bourbon, une union qui paraissait paradoxale, saura mener à bien une œuvre semblable à Madagascar par l’accord étroit qui doit exister entre fonctionnaires et colons, en faisant disparaître toute cause d’antagonisme au moment où la Mère Patrie donne un si magnifique exemple d’unité nationale.
Ce vœu semble avoir reçu un commencement d’exécution au cours de la réception donnée à la Résidence par le nouveau gouverneur général, le mercredi 21 octobre dernier.
Entouré des fonctionnaires de son cabinet civil et des officiers de son cabinet militaire, M. Garbit a fait le plus aimable accueil aux autorités civiles et militaires, aux corps constitués, au barreau, au personnel des missions et aux colons accourus à son appel.
(À suivre.)
Le Courrier colonial


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