27 octobre 2014

Il y a 100 ans : De la pudeur S.V.P. (1)

Pour certains personnages, à mentalité spéciale, la gravité de l’heure présente n’existe pas.
Alors qu’à ce tournant si tragique et si douloureux de notre histoire, tout ce qui porte le nom de Français fait taire ses ressentiments antérieurs, oublie ses divergences d’opinions, en un mot met de côté tout antagonisme, pour ne penser qu’aux souffrances de la patrie, au danger commun, et se presser, avec une entente parfaite, autour du drapeau glorieux que nos vaillants soldats, par leur héroïsme admiré de l’univers entier, honorent si bien et portent si haut, en face de l’ennemi, il est, à Tamatave, des gens qui donnent l’écœurant spectacle de laisser déborder le fiel dont leur âme est remplie et de chercher à assouvir de mesquines et basses rancunes.
C’est un article publié, le 29 écoulé, par notre confrère du Boulevard du Cimetière, sous le titre : Nouvelle protestation, qui soulève notre indignation comme elle soulèvera l’indignation et le mépris de tout honnête homme.
Car tout ce qu’allègue cette prétendue protestation est faux depuis le premier mot jusqu’au dernier, et constitue une odieuse calomnie.
Ainsi le premier mot : « Commerçants », étant au pluriel, vous vous imaginez qu’il s’agit de tous les commerçants de Tamatave, ou au moins de la majeure partie d’entre eux ? Erreur ! Erreur profonde !… Le « factum » dont s’agit ne porte qu’une seule signature, celle de Jullien, de la firme Déchavanne et Jullien.
Il dénonce que la maison O’Swald, bien que ses employés soient internés à l’Îlot Prune, continue ses opérations commerciales, par l’intermédiaire de l’Administration locale qui se substitue à eux pour des opérations.
C’est là une allégation aussi fausse qu’absurde.
Outre que dès les premiers jours toute licence leur a été retirée, nous mettons le journal de Déchavanne et Jullien au défi de préciser une opération, une seule, concrète, que l’on puisse contrôler.
L’auteur du « factum » continue et dit qu’il a « appris avec stupeur (oh ! combien !) que de nombreuses marchandises débarquées par le Natal, l’Île de la Réunion et le Djemnah, adressées à O’Swald, qui devaient être mises sous séquestre, ont été dédouanées et expédiées immédiatement à l’Îlot Prune. »
(À suivre.)

Le Tamatave


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