11 août 2014

Il y a 100 ans : Poissons et paludisme

On signale les dangers de la destruction systématique des poissons par les indigènes dans certains cours d’eau de Madagascar.
Le poisson est, on le sait, grand destructeur d’anophèles, larves du moustique ; il compte donc parmi les agents les plus actifs contre le paludisme, dont le moustique est le véhicule ordinaire.
Les récentes inondations ayant détruit un grand nombre de rizières, les indigènes se nourrissent actuellement surtout de poissons. Il n’y aurait pas à leur en faire un reproche s’ils en pêchaient juste pour leur consommation ; mais ils le gaspillent, en employant la nasse qui enlève de l’eau beaucoup plus de poissons qu’il ne leur en faut. Chaque jour, une bonne partie de leur pêche inutilisée pourrit ainsi et ne peut servir qu’à faire du fumier. Il en résulte que cette année les moustiques fourmillent littéralement.
Il serait facile, cependant, d’interdire la nasse comme engin de pêche.

La question du pétrole à Madagascar

De temps en temps, on fait courir le bruit que d’importants gisements de pétrole auraient été découverts à Madagascar.
Nous croyons devoir mettre nos lecteurs en garde contre ces nouvelles, qui ont trop souvent un caractère tendancieux et sont lancées pour favoriser les spéculations de certains gros brasseurs d’affaires de l’Afrique du Sud.
Évidemment, des recherches sont faites depuis quelque temps, dans la région de Maroabaly, près d’Ankavandra, province de Morondava ; nous avons signalé nous-mêmes la découverte par les prospecteurs, à 100 mètres de profondeur, de grès pétrolifères ; mais on n’a pas encore trouvé de pétrole liquide, susceptible de faire l’objet d’une sérieuse exploitation.
Ces fausses nouvelles sont regrettables à tous égards ; elles inspirent, en effet, de la méfiance pour les industries malgaches en général, et risquent d’éloigner les capitalistes qui pourraient favoriser le développement des entreprises dans la Grande Île.
Or, nombre d’entreprises agricoles et minières, à Madagascar, ont besoin d’argent à l’heure actuelle pour prendre l’essor qu’elles sont en droit d’espérer.
Il faut donc bien prendre garde d’effaroucher les capitaux, par de fausses nouvelles de cette nature.

Le Courrier colonial


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