9 juin 2014

Il y a 100 ans : Le P. Roblet de Madagascar (5)

(Suite et fin.)
On le gâtait, on l’appelait Tonton Roblet ; aux jours de fête, on lui faisait arborer ses décorations qu’il cachait sous son parapluie en traversant la ville. Les soldats du Fort-Duchesne, qu’il aimait à aller photographier, l’entouraient comme un grand-père, lui faisaient raconter ses histoires et s’indignaient qu’on ne lui gardât pas plus de reconnaissance. « Si c’est pas malheureux, disait un grand gaillard à médailles, d’oublier un savant bon-papa comme ça. »
Les Malgaches, eux, n’oubliaient pas quel avait été son rôle dans la conquête de leur pays, mais ne lui en gardaient pas rancune, sachant combien il les aimait. Un jour, à la revue du 14 juillet, à Tananarive, comme le bon vieillard, perdu dans la foule, se frayait difficilement un chemin, un ancien chef malgache s’écarta avec respect devant lui : « Passez, Père Roblet ; sans vous, tout ce monde ne serait pas là. »
Il vient de mourir à 87 ans d’âge, et dans sa cinquante-troisième année de Madagascar. Humble et grande figure qui disparaît, et dont les titres de gloire devant Dieu, plus précieux encore que ceux du savant devant les hommes, seront d’avoir été un sauveur d’âmes acharné. Nous n’avons pas le droit d’oublier ni les uns, ni les autres.
La Croix

Une affaire d’empoisonnement à Madagascar

La cour criminelle de Tananarive, dans son audience du 24 février, a jugé l’affaire d’empoisonnement dont Mlle Vella, sœur d’un de nos compatriotes, a été la victime.
La principale inculpée, la femme indigène Razafimalala, maîtresse de M. Vella, empoisonna au mois de mai dernier, Mlle Vella, afin de devenir seule maîtresse de maison et probablement de se faire épouser par M. Vella.
Le crime ayant été établi et l’inculpée ayant, du reste, fait des aveux, la cour l’a condamnée aux travaux forcés à perpétuité, ainsi que son complice, un nommé Bakaro, qui lui avait fourni le poison.
Deux autres indigènes, inculpés comme ayant servi d’intermédiaires entre les deux principaux coupables, ont été acquittés, la preuve de leur culpabilité n’ayant pu être suffisamment établie.

Le Courrier colonial


L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
  • Lulu, intermédiaire habituel de la Bibliothèque malgache, au format epub - sans couverture: 6,99 €
  • Amazon, qu'il est inutile de présenter, au format Kindle (Calibre, un logiciel gratuit, permet de convertir aisément en epub si on ne possède pas de liseuse spécifique): 7,49 €

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire