30 janvier 2014

Il y a 100 ans : Arrêté créant un musée des beaux-arts à Tananarive (2)

(Suite et fin.)
Art. 7. – Le conservateur tient un livre journal des recettes et des dépenses, et un carnet à souche. Il délivre quittance des sommes qu’il reçoit. Il établit et soumet au directeur des finances et de la comptabilité un compte annuel de ses recettes et de ses dépenses.
Art. 8. – Le conservateur tient un inventaire des œuvres exposées au musée indiquant les entrées et sorties de chacune d’elles. Le numéro d’inscription au registre d’inventaire est reproduit sur les œuvres d’art.
Art. 9. – MM. Le directeur des finances et de la comptabilité et le chef du service de l’enseignement sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera inséré au Journal Officiel de la Colonie et publié ou communiqué partout où besoin sera.
Tananarive, le 26 décembre 1913.
Albert Picquié.
Journal officiel de Madagascar et Dépendances

Lettre de Diégo-Suarez

De notre correspondant particulier :
Au cours de la tournée générale que fit récemment M. Picquié dans la colonie, tout le monde fut unanime à louer l’initiative qu’avait prise le gouverneur général de recevoir les colons, de tenir compte de leurs desiderata et aussi d’instituer de grands kabary où les indigènes pouvaient lui exprimer leurs désirs.
Malheureusement, tous les fonctionnaires de la colonie ne témoignent pas une pareille sollicitude à leurs administrés.
Pour ne citer qu’un exemple, nous prendrons le cas de Diégo-Suarez. Dernièrement, cette ville avait l’heur de posséder dans ses murs le chef du service des Travaux publics.
Ce haut fonctionnaire a le plus haut dédain pour la collaboration des Chambres de commerce et autres corps constitués, cependant tout à fait qualifiés pour le renseigner utilement.
Le gouverneur général se rend auprès des Chambres de commerce pour entendre leurs vœux, mais le chef du service des Travaux publics fait tout juste prévenir les membres de ces Compagnies qu’ils sont autorisés à se rendre « au café » pour lui présenter leurs devoirs.
Une telle façon d’agir n’est certes pas faite pour encourager nos compatriotes, mais ils ne s’en étonnent pas outre mesure car ils connaissent depuis longtemps le dédain que ce fonctionnaire professe pour eux.
V. N.

Le Courrier colonial


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