19 décembre 2013

Il y a 100 ans : Le Musée de Tananarive s’enrichit

Grâce à l’arrêté qu’a pris récemment M. Picquié, interdisant la sortie de la Grande Île de tout objet ancien, Tananarive pourra posséder un musée complet d’ethnographie malgache.
Ce qui s’est produit pour la capitale du Dahomey ne se produira donc pas pour Tananarive et nous n’aurons pas à aller à Londres, Berlin ou Bâle pour admirer les richesses artistiques de notre colonie.
Aucun édifice n’était mieux approprié pour recevoir ce musée que l’ancien palais de la reine, bâti par un Français et restauré quand M. Picquié arriva dans la colonie. Le Musée ethnographique y est réellement à sa place.
La collection des lambas forme sa plus grande richesse. Et l’industrie dentellière malgache pourra y trouver ses motifs dans ces étoffes de soir versicolores, animées de fleurs à l’indienne, ornées de motifs géométriques à l’arabe. On sait que les riches Hovas se drapaient dans ces étoffes et que les lambas funéraires, souvent alourdis de pièces d’argent, n’étaient pas les moins luxueux.
On admire également dans ce musée de très curieuses fresques peintes au dix-neuvième siècle par les Malgaches, et bientôt on y verra à côté de ces peintures primitives, les toiles recueillies par M. Dumoulin qui doivent aller augmenter la richesse de ce musée.
Le Courrier colonial

Tribunal correctionnel

Dans son audience du 18 novembre, le Tribunal correctionnel et de simple police de Tamatave a prononcé les condamnations suivantes :
François Thomas, défrichement par le feu de terrains domaniaux, 5 francs d’amende.
Fontaine Louis Eugène, ivresse, 5 fr. d’amende.
Kiba, infraction à l’arrêté municipal du 6 janvier 1910 interdisant de faire paître des animaux sur le territoire de la Commune de Tamatave, 5 fr. d’amende. – M. C. B., son employeur, est civilement responsable.
Madame Veuve L. E., A. A., V. et V. C., même motif et même condamnation.
L. A., violences et voies de faits, un mois de prison par défaut.
Prémont Charles, ivresse et outrages envers un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions, un mois de prison par défaut.
T. N., violences et voies de fait, 15 jours de prison avec sursis.

Le Tamatave

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire