23 décembre 2013

Il y a 100 ans : Comme on écrit l’Histoire (1)

Basile a laissé de nombreux successeurs qui sont venus croître et multiplier jusque dans Madagascar.
Que nos lecteurs en jugent :
Jaloux des lauriers conquis par feu le Progrès de Madagascar dans l’art de… dire juste le contraire de la vérité, notre éminent confrère de la rue Nationale, à défaut de la copie qui ne lui vient plus de Tananarive, se fait l’écho d’une diatribe qu’un compétiteur malpropre ou un mécontent évincé a expectoré le long des colonnes des Annales Coloniales.
Encore, jusqu’à un certain point, ces dernières sont excusables, car à la distance où elles se trouvent de Madagascar, elles ont pu, de bonne foi, être induites en erreur par un correspondant malhonnête et mal intentionné, dont elles ne peuvent facilement contrôler les allégations.
Mais ici, à Madagascar, où nous avons sous les yeux, au grand jour, tant la personne que les faits et gestes de M. Picquié, ces allégations n’ont pas d’excuse, et ne s’expliquent que par une inconcevable autant qu’insigne mauvaise foi !… À moins que ce ne soit par rancune pour quelque… faveur ou emploi que le Gouverneur Général se serait vu dans l’obligation de refuser !…
Mais nous parler de décrépitude physique et morale, à nous, les colons de Madagascar et principalement de Tamatave, qui, de nos propres yeux, avons pu, et pouvons tous les jours, constater combien cette allégation est fausse, pour qui nous fait-on l’injure de nous prendre ?
Vieillard débile et impotent, ce gouverneur qui dans une tournée d’inspection à travers une région immense, chaotique, presque déserte, et encore incomplètement soumise, vient de passer quarante-cinq jours en filanzana, sans qu’on ait constaté chez lui aucune marque de fatigue ? Serait-ce, par hasard, à l’administration du Journal de Madagascar qu’on aurait pu se permettre un pareil tour de force ? On y oublie qu’il sied mal de parler de corde dans la maison d’un pendu. Ou bien exige-t-on, comme gouverneur, un hercule de la foire aux pains d’épices ?
(À suivre.)

Le Tamatave

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
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