21 octobre 2013

Il y a 100 ans : L’étude de Madagascar par MM. Alfred et Guillaume Grandidier (4)

(Suite et fin.)
Puis, d’une façon détaillée et très précise, MM. Grandidier prennent une à une toutes ces divisions de la population en en indiquent tous les clans. Il est certain que si l’on approuve la politique de races, très sagement inaugurée par le général Galliéni et qui consiste à laisser les peuplades sous l’autorité immédiate de chefs issus d’elles mêmes, l’ouvrage de MM. Grandidier fournit une documentation indispensable à consulter pour éclairer notre administration.
Cette population, dont le chiffre a été longtemps incertain, est inégalement répandue sur l’île. MM. Grandidier en étudient la répartition d’après les provinces, les villes, les villages ; puis la natalité, la mortalité, la longévité ; ils en indiquent les anciennes divisions administratives.
Les habitants de Madagascar se divisent en peuplades agricoles, peuplades pastorales et peuplades ou clans adonnés à la pêche et à la navigation. Les premières habitent l’Est et le Centre, les secondes le Nord, l’Ouest et le Sud, enfin les peuplades ou clans se livrant à la pêche vivent soit sur la côte, soit sur le bord de lacs ou de fleuves. Toutes les populations sont successivement passées en revue d’après cette division entre leurs occupations habituelles. Enfin une étude est faite des idées religieuses des Malgaches, chez qui, comme on sait, domine la croyance à l’influence des esprits, puis de l’action qui a été exercée sur eux par les missions des diverses nations.
Dans la seconde partie de l’ouvrage, Les Étrangers, MM. Grandidier examinent tout ce qui concerne les divers étrangers qui sont successivement venus à Madagascar et sont entrés en relation avec les Malgaches, et qui sont par ordre de date : les Juifs, les Arabes, les Indiens, les Javanais, les Nègres africains, puis les Européens et Américains parmi lesquels il faut citer les Français, Hollandais, Anglais, Danois, Espagnols, Américains. En dernier lieu ont paru les Chinois. Les auteurs étudient, pour chacun de ces peuples, comme ils l’ont fait pour les Malgaches, leur histoire, leur dénombrement et leur répartition, leurs occupations professionnelles.
Gustave Regelsperger.

La Quinzaine coloniale

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