Il y a 100 ans : Les fleurs de la reine Ranavalo

La reine Ranavalo villégiature actuellement sur une de nos plages normandes et a reçu un cadeau qui l’a vivement émue. C’est une simple gerbe de fleurs, mais quelles fleurs ! Celles de son pays, les fleurs de l’Imérina.

Celles-ci, qui lui sont arrivées merveilleusement fraîches, n’ont certes point été importées directement de Madagascar. Il eût été tout à fait impossible de les transporter, même sur pied, de si loin.

Leur histoire est des plus singulières. Lors de la démolition du pavillon malgache de l’Exposition de 1900, un botaniste de Passy avait obtenu l’autorisation de recueillir les graines de la flore de Madagascar qu’on avait apportées là. Toutes les variétés de fleurs de l’Imérina pouvaient germer de ces graines qui furent patiemment cultivées en serre chaude.

Le résultat fut admirable. Deux variétés seulement manquent à la collection ; et c’est ainsi qu’on a pu offrir à la reine Ranavalo une gerbe où figurent toutes les fleurs, sauf deux, de l’Imérina.

Le Journal du dimanche

Nouvelles diverses

Bravo ! – Le personnel des postes a accompli un véritable tour de force en faisant mener à Tananarive et distribuer dès dimanche matin, presque en même temps que les lettres, les colis postaux annoncés par le dernier courrier. Il lui a fallu, pour ce faire, non seulement les sollicitations du sympathique chef de service, M. Vairoff, mais encore un véritable dévouement pendant deux nuits consécutives.

Bien que le surmenage des employés ne nous permette pas d’escompter ce précédent pour l’avenir, nous applaudissons des deux mains et nous adressons à M. Vairoff et à son personnel dévoué toutes nos félicitations.

Double succès. – Il nous revient qu’en suite de notre entrefilet sur l’exposition macabre du cadavre d’un indigène comme coercition au paiement des impôts, le Gouverneur responsable a été l’objet d’un déplacement et d’un blâme. Il n’en mourra pas. On nous assure, d’autre part, qu’une enquête serait ordonnée pour tirer au clair le scandale d’Anivorano. Espérons qu’on ne mettra pas la lumière sous le boisseau.

Allons, allons, la presse d’opposition a du bon !

Le Progrès de Madagascar

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :

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