1 août 2013

Il y a 100 ans : Feux de brousse

À méditer et à recommander à Monsieur Qui de Droit, l’article suivant de l’Impartial.
Tous les ans, à pareille époque, malgré les décisions locales et les doléances des propriétaires, on voit se renouveler les feux dits de brousse, qui anéantissent en rien de temps des hectares et des hectares de pâturages, surtout dans nos pays où la brise est très forte.
Partout, on les voit flamber ; c’est une véritable désolation. Et cependant, dans les hauts, la pluie tombe encore par moment et entretient la fraîcheur de l’herbage.
On ne saurait croire ce que coûtent ces incendies allumés par des mains inconscientes, trop souvent par les indigènes paresseux qui, pour gagner deux minutes de chemin, tracent des sentiers à travers les hautes herbes et brûlent ces dernières pour passer plus commodément. Outre les maisons et les récoltes des malheureux colons qui peinent et suent pour les édifier ou les planter, ces feux appauvrissent le sol de son élément indispensable, l’azote.
Mais c’est surtout au point de vue du déboisement que ces ravages sont considérables ; les petites pousses d’arbres, déjà privées d’eau, sont rôties par l’incendie, et ne trouvant plus, pour reprendre vie, les éléments nécessaires dans un sol brûlé et fendillé, meurent sans tarder.
On ne saurait donc être trop sévère vis-à-vis de ces incendiaires et l’administration doit d’autant plus redoubler de surveillance que, depuis quelques années, sans qu’elle s’en doute probablement, puisqu’elle n’admet pas les pâturages comme mise en valeur des terrains cédés à titre provisoire, on s’est beaucoup livré à ce mode d’exploitation qui est un de ceux qui réussissent le mieux.
Commandant Victor Nicolas.

Tamatave se civilise !!!

Au moment de mettre sous presse nous apprenons qu’un assassinat d’une hardiesse peu commune a été commis la nuit dernière, à l’angle de la place Bienaimé et de la rue de l’Hôpital, c’est-à-dire en pleine ville de Tamatave, à moins de cent mètres du poste central de police où habite le commissaire Fargeau et à vingt mètres à peine de l’habitation de l’inspecteur de police Trédez.

Le Tamatave

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
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