29 janvier 2009

Un calme précaire

Les forces de l'ordre ont à peu près repris la main, les casseurs ont été plus discrets, on compte les morts...
Les vents violents qui ont soufflé pendant deux jours sur Madagascar se sont apaisés. Mais la tempête, à la manière de certains cyclones qui rebroussent chemin pour dévaster une deuxième fois les lieux par lesquels ils sont passés, menace toujours.
En l'absence d'un véritable dialogue, nul ne peut prédire de quoi demain sera fait, même si des rendez-vous ont été fixés - sans qu'on sache s'ils seront tenus.
Aujourd'hui, le maire de Tana a décrété une journée ville morte. Et TVM, la télévision nationale, devrait recommencer à émettre.
Samedi, manifestation à Tana.
Quoi d'autre? Mystère.
Les chancelleries s'agitent. On n'entend pour l'instant que des souhaits pleins de bon sens mais qui semblent tomber dans les oreilles de sourds. La diplomatie étant ce qu'elle est, il n'est pas impossible que des manœuvres plus efficaces se jouent en coulisse.
Des responsables des troubles ont été désignés de part et d'autre, sans arguments convaincants pour prouver quelque responsabilité que ce soit.
Les denrées alimentaires sont presque introuvables pour certaines, de plus en plus coûteuses pour toutes.
La suite des événements est imprévisible. Les optimistes croiront à l'apaisement définitif. Les pessimistes prédiront le pire. Entre les deux, j'essaierai de peser le pour et le contre. Sans délivrer aucun oracle.

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